RETRAITES
NOS TRACTS
RETRAITES
La CFDT Cheminots interpelle les parlementaires et propose des amendements
La CFDT Cheminots, fidèle à ses valeurs, agit par la mobilisation et la proposition. Elle porte ses revendications pour protéger les cheminots et faire respecter leurs droits. Amendements.
Notre action
La réforme sur les retraites entre dans une séquence d’examen à l’Assemblée nationale. C’est donc le moment de concentrer notre action auprès des parlementaires pour leur proposer des amendements qu’ils pourront porter au débat durant l’examen de la loi afin de garantir les droits des cheminots.
Pour cela, la CFDT Cheminots a traduit ses revendications dans une série de 14 premiers amendements.
Que ce soit en région ou au niveau national, la CFDT sollicite les parlementaires et leur présente ses revendications pour défendre les cheminots et gagner de nouveaux droits.
Que portons-nous avec ces amendements ?
- Faire respecter les engagements de la loi de 2018 en garantissant à tous les agents au statut le maintien des droits qui y sont associés.
- Garantir à tous les cheminots, quelle que soit leur situation et leur règle d’emploi (statutaires et contractuels) un niveau de pension au moins équivalent à celui auquel ils auraient eu droit avant la réforme.
- Le maintien des minimums de pensions.
- Le maintien et l’extension du dispositif de prise en compte de la pénibilité pour les cheminots de la SNCF.
- Le maintien des âges d’ouverture des droits pour les cheminots.
- Le maintien des taux de cotisations tels qu’ils avaient été définis avant le projet de loi (plafonnement à 10,95 % en 2026).
- La création d’un droit d’option volontaire pour les cheminots qui souhaiteraient, si cela est à leur avantage, basculer dans le régime universel.
- La continuité des dispositions existantes en matière de validation gratuite des périodes de congés parentaux, d’éducation, de disponibilité et de pensions d’orphelin.
- L’extension de la CPRP comme caisse de branche pour l’ensemble des salariés du ferroviaire.
L’ensemble de ces thèmes est repris dans les amendements créés par la CFDT Cheminots et portés auprès des parlementaires.
Au niveau confédéral
La CFDT a également produit et porté près de 40 amendements (pénibilité, sauvegarde des droits, majoration pour enfants, etc.).
La réforme du gouvernement n’est pas celle de la CFDT
Pour corriger un projet qui ne nous satisfait pas, notre action passe aussi par l’interpellation des parlementaires sur la base de nos propositions, à tous les niveaux de la CFDT et sur l’ensemble du territoire.
Le calendrier parlementaire est encore long
La CFDT Cheminots continuera son travail de proposition et de mobilisation. Au quotidien, en proximité et avec du concret, la CFDT agit et défend pour toutes les cheminotes et tous les cheminots.
NOS AUTRES TRACTS
DÉNONCIATION DE L’ACCORD DE BRANCHE CLASSIFICATIONS & RÉMUNÉRATIONS
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DÉNONCIATION DE L’ACCORD DE BRANCHE CLASSIFICATIONS & RÉMUNÉRATIONS
Dangereux, irresponsable, ils condamnent les cheminots et la SNCF !
CGT, SUD et FO ont dénoncé l’accord sur les classifications et les rémunérations. Les opposants à tout et par principe ont sacrifié l’avenir des cheminots ! Cette décision funeste et suicidaire pour la SNCF et les cheminots découle directement d’une stratégie de la terre brûlée. C’est le choix de la surenchère. C’est le choix de l’abandon des cheminots de la SNCF et des salariés des entreprises ferroviaires de la branche.
La CFDT a combattu l’ouverture à la concurrence. Aujourd’hui, c’est une réalité : l’appel d’offres sur Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon, les annonces en Île-de-France, en Hauts-de-France, en PACA ou encore dans le Grand Est le prouvent. Vous, agents qui serez concernés par des transferts, quelles seront vos protections ? Comment serez-vous traités ? Nous, la CFDT, nous avons œuvré pour vous et pour nous tous. Aujourd’hui, avec cette dénonciation, nous sommes très inquiets.
Le choix de la politique du pire
Un véritable danger pour l’emploi et les conditions de travail des salariés de toute la branche ! La SNCF peut être en faillite ! Peu importe pour ceux qui dénoncent : ce sont des décisions et des postures en déphasage total avec les réalités de 2020. Assumer une position de négociateur aurait signifié dans l’esprit de l’un des membres du club des nonistes de renoncer au titre du plus inflexible défenseur des travailleurs.
C’est tout l’inverse qui se produit
Cette dénonciation, c’est une attaque de nos intérêts de salariés. C’est une mise en danger de nos emplois. La CFDT Cheminots n’a jamais cédé à cette obsession mortifère consistant à regarder en permanence dans le rétroviseur, car cela signifierait tout simplement briser les espérances des nouvelles générations de cheminots. S’engager dans une négociation et contractualiser ses résultats nécessite du courage, surtout sur un thème aussi majeur que la classification des emplois et les rémunérations de branche.
Avec cette dénonciation, statutaires, contractuels, salariés des EF privées, tout le monde perd !
Les cheminots seront les premières victimes de cette charpie générale. Qu’ils soient statutaires, agents contractuels de la SNCF ou salariés d’autres entreprises ferroviaires, ils seront les premières victimes de ce tsunami qui va permettre une ouverture à la concurrence totalement débridée (puisque sans règle) au détriment de la préservation des conditions de travail et de vie des cheminots. Pour les nonistes, cet accord est « d’un niveau de caniveau » ou bien encore les « miettes du patronat ».
Stop aux mensonges ! Il faut que la vérité soit dite !
Durant deux ans et plus de 30 réunions de négociations, la CFDT a négocié, posé sur la table un projet d’accord et bataillé pour obtenir des droits pour tous les salariés de la branche ferroviaire. Ceux qui dénoncent n’ont pas proposé de textes alternatifs et, pour certains, ont été présents à
mi-temps dans les négos. Aujourd’hui, ce sont elles qui dénoncent et voudraient faire croire aux cheminots que leur opposition majoritaire va obliger le patronat du ferroviaire à rouvrir des négociations et à acter comme par enchantement que le statut des cheminots constituera la règle universelle pour les différentes entreprises de la branche ferroviaire.
Qui peut y croire ?
Les cheminots s’aperçoivent bien après les deux conflits sociaux historiques en moins de deux ans que le statut et le régime spécial ont subi une attaque sans précédent de la part du gouvernement. Le patronat n’a aucun intérêt à rouvrir des négociations. Le « plan B », ce sera une simple « recommandation patronale » qui n’aura aucune valeur opposable et normative contrairement à un accord de branche. L’État pourrait prendre une habilitation bien moins favorable que l’accord. Ce sera donc un niveau très inférieur à celui de l’accord que les organisations syndicales du front du refus viennent de condamner à l’extinction.
- Sans accord, les entreprises les moins vertueuses socialement pourront appliquer le Code du travail et concurrencer la SNCF à armes totalement inégales.
- Sans classification permettant d’imposer une définition protectrice des emplois, ceux-ci seront soumis à un risque de polyvalence exacerbée.
- Sans rémunération minimale de branche, la seule référence sera le Code du travail et le SMIC !
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NOTATIONS
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NOTATIONS
La CFDT, en première ligne pour défendre le déroulement de carrière des cheminots
Une notation pas comme les autres : cet exercice 2020-2021 s’inscrit dans une profonde rupture par rapport aux années précédentes du fait de plusieurs décisions de la direction du Groupe public unifié (GPU).
Tout d’abord, la direction a fait le choix de positionner au niveau de chaque société la réunion annuelle de présentation des contingents en niveaux qui était organisée jusqu’à présent au niveau du Groupe public. La CFDT rappelle que cette table ronde annuelle était le seul espace où il était possible d’aborder avec une vision transverse et centrale le sujet pourtant essentiel du déroulement de carrière des cheminots.
Ce rendez-vous annuel permettait d’apporter trois actions correctives majeures
- Corriger les résultats présentés par la direction et augmenter le volume global de niveaux attribués.
- Corriger les écarts existants entre les différentes qualifications en matière de délai de passage et de ratio d’agents notés sur le second niveau par rapport aux effectifs éligibles.
- Corriger les écarts existants entre les régions afin d’assurer une péréquation et permettre un déroulement de carrière qui soit le plus homogène possible sur le territoire.
L’application de manière stricte du règlement général sur la protection des données (RGPD)
En interdisant purement et simplement la diffusion des listings de notations et en menaçant les délégués de commission de notations qui diffuseraient aux agents des livrets de notations d’une procédure de sanction disciplinaire constitue également une rupture par rapport aux années précédentes.
La mise en place du RGPD date de 2016
La CFDT déplore que la direction n’ait pas mis à profit ce temps pour rechercher des solutions alternatives permettant de concilier à la fois les aspects liés à la loi, mais également les garanties statutaires inscrites au chapitre 6 du statut dont bénéficient les cheminots. Aborder un sujet aussi fort que les notations en matière de cohésion du corps social par le prisme de sanctions disciplinaires n’est bien évidemment pas la marque d’une volonté de pratiquer un dialogue social apaisé.
Si aucune solution n’est trouvée…
Cette interprétation excessive du RGPD empêche clairement vos délégués de commission CFDT de pouvoir effectuer correctement les missions qui sont prévues par le statut, notamment celles liées à l’information des agents et aux procédures de réclamation permettant de rétablir les agents écartés lors de la notation dans leurs droits.
Un risque majeur de décrochage entre les sociétés en matière de rémunération
La mise en place des cinq sociétés depuis le 1er janvier génère un risque de décentralisation excessive de certains thèmes de négociation abordés jusqu’à présent au niveau du Groupe public. Outre les contingents en niveaux, la direction a déjà clairement fait connaître ses intentions de positionner les négociations annuelles obligatoires prévues par le Code du travail (NAO), dont celles relatives aux salaires, au niveau de chaque société. Les sociétés souhaitent mettre en place des politiques salariales différentes et leurs marges de manœuvre en matière de politique de rémunération n’étant pas conditionnées par les mêmes éléments, ne sont donc pas identiques.
La CFDT demeure profondément attachée à l’unité sociale du GPU
Elle doit s’incarner notamment dans le socle de droits communs que nous devons définir au cours du premier semestre 2020. Il s’agit d’un ciment fort qui doit poser la garantie pour les cheminots d’une équité de traitement en matière de salaires, quelle que soit la nature de leur contrat social – statutaire ou contractuel – ou leur société.
L’opiniâtreté de la CFDT a permis d’obtenir 626 niveaux supplémentaires
Certains ont fait le choix de la chaise vide… C’est le cas de la CGT et de Sud-Rail qui ont boycotté par exemple la table ronde de la SA Voyageurs du 29 janvier. La CFDT Cheminots a répondu présente et a défendu bec et ongle le déroulement de carrière des cheminots. Comme les années précédentes, la CFDT a fait valoir par la pertinence de son argumentation la faiblesse des contingents octroyés par la direction et a obtenu des mesures correctives. L’opiniâtreté de la CFDT Cheminots permettra ainsi d’augmenter le volume des contingents initiaux de 626 niveaux supplémentaires, soit plus de 10 %.
Des écarts injustes apparaissent cependant entre les différentes sociétés du GPU
Malgré le nombre de niveaux supplémentaires obtenus par la CFDT pour cet exercice de notations, des écarts importants et injustes apparaissent entre les différentes sociétés en matière de ratio d’agents promus par rapport aux effectifs éligibles (c’est-à-dire les agents susceptibles de pouvoir bénéficier d’une notation sur le niveau supérieur de leur qualification).
Face à la détermination de la CFDT Cheminots
La direction a accepté de programmer une table ronde centrale organisée par la DRH du GPU. L’objectif de cette dernière réunion était de pouvoir aborder de manière consolidée et transverse l’exercice de notations 2020-2021. Cette dernière table ronde était programmée initialement le 6 février à l’issue de celle de la SA Réseau (dernière réunion par société), qui a eu lieu le 4 février. À la suite de la demande de report de l’organisation syndicale majoritaire, cette dernière table ronde aura malheureusement lieu le 13 février prochain.
À chacun ses priorités…
La CFDT Cheminots a agi en syndicat responsable et a apporté du concret aux cheminots, cette année encore, dans le cadre de cet exercice de notations. La direction s’est bien évidemment engouffrée dans la brèche offerte par l’organisation syndicale majoritaire et s’est empressée à valider ce report. Cette dernière table ronde se transformera finalement en une simple réunion d’information destinée à consolider les contingents en niveaux octroyés pour cet exercice de notations 2020-2021 au niveau des différentes sociétés. Pour la CFDT Cheminots, la situation des certaines sociétés, notamment celle de la SA SNCF, ne saurait rester en l’état au risque de créer un déroulement de carrière à plusieurs vitesses au sein du Groupe public unifié. La CFDT Cheminots continuera à peser pour contraindre la direction du GPU à revoir rapidement sa copie.
La CGT a fait le choix de privilégier la journée d’action interprofessionnelle du 6 février plutôt que de défendre le déroulement de carrière des cheminots.
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ACCORD DE BRANCHE CLASSIFICATIONS & RÉMUNÉRATIONS
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ACCORD DE BRANCHE CLASSIFICATIONS & RÉMUNÉRATIONS
Dénonciation : un très mauvais coup pour les cheminots !
Après FO, la CGT a fait connaître la semaine dernière son intention de s’opposer à l’accord de branche relatif aux classifications & rémunérations qui a été signé par la CFDT Cheminots. Explications.
L’opposition, ce n’est pas la protection
Grâce à la CGT, en avant le dumping social…
Si l’accord était dénoncé et non applicable, ce serait « tout bénéf’ » pour les entreprises de la branche qui n’auront pas de règles sociales à appliquer. Les salariés n’auraient pas de protection, les entreprises pas d’obligations et, au final, elles pourront concurrencer plus facilement la SNCF. Voici le résultat d’un tel choix. La CGT préfère le combat politique à la défense, maintenant et demain, des cheminots et de la SNCF. C’est le choix de la charpie générale. En effet, dans un contexte d’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs qui se resserre sur la SNCF, ce choix met en danger l’emploi et des conditions de travail des cheminots de la SNCF. Pour les organisations syndicales qui dénoncent, leur enjeu c’est elles et elles seules. Ce ne sont pas les cheminots, pas nos emplois et pas la SNCF. Faire croire que cette dénonciation sera en fait l’occasion d’ouvrir des négociations sur le même sujet au sein de la SNCF est faux. Qu’est-ce que la CGT a imposé comme négociations et gagné comme droits nouveaux pour les cheminots ces dernières années ? La tactique est toujours la même : ne jamais faire le bilan de son action et, par de nouvelles promesses, détourner l’attention.
Où en est-on de l’ouverture à la concurrence ?
- suite à la publication de l’avis de concession des lignes Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux le 27 janvier dernier, 500 cheminots recevront prochainement un courrier de la direction les informant du calendrier et des conséquences potentielles dans le cas de figure où la SNCF perdrait ce marché à partir d’avril 2022 ;
- en parallèle, plusieurs régions politiques se sont engagées sur la voie de la concurrence et travaillent en ce moment même au contenu du futur cahier des charges de leurs appels d’offres pour plusieurs lots TER ;
- sur le marché de grande vitesse, trois opérateurs ferroviaires ont commandé des sillons à SNCF Réseau pour venir opérer des TGV à l’horizon 2021, notamment sur l’axe sud-est ;
- Transilien n’est pas épargné par ce mouvement et la présidente de la région Île-de-France a fait connaître cette semaine par voie de presse son intention d’accélérer le calendrier d’ouverture à la concurrence des trains Transilien.
La CFDT Cheminots a combattu l’ouverture à la concurrence, mais des décisions politiques l’ont imposée. Certains font le choix du déni. La CFDT décide d’assumer ses responsabilités et de protéger les cheminots de la branche ferroviaire des effets néfastes de la compétition entre les entreprises. La CFDT assume ses positions et ne tient pas de double langage. La CGT, qui dénonce aujourd’hui l’accord, a voté le 27 juin 2012 pour l’avis du Comité économique, social et environnemental (CESE) sur l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs : voici la vérité ! Pour la CFDT, pas question de laisser se dérouler le scénario du pire. Les logiques que déploient les organisations syndicales qui dénoncent cet accord sont celles qui ont conduit à la faillite de la SNCM ! Pas question de ça pour la CFDT à la SNCF. Notre priorité, ce sont les salariés.
Qu’apporte cet accord ?
Des protections pour les salariés et des obligations pour les entreprises de la branche ferroviaire. Cet accord est le cœur du réacteur de la convention collective nationale du ferroviaire (CCN). Il pose la colonne vertébrale du droit social dans la branche. Il définit une grille de classification qui organise la hiérarchisation des emplois au sein du secteur ferroviaire et le niveau des rémunérations minimales associées. Il possède par conséquent un rôle majeur en matière de régulation économique et sociale de la concurrence. Si cet accord est dénoncé, les cheminots seront livrés aux seules et maigres dispositions de la loi Pour un nouveau pacte ferroviaire. La CFDT refuse que la course au moins-disant social s’installe entre les entreprises de la branche.
Un accord désormais en sursis
Après la dénonciation par deux organisations syndicales du front du refus, la survie de cet accord est désormais suspendue à la décision de Sud-Rail, qui a jusqu’au 12 février pour faire connaître sa décision. La CFDT Cheminots a été la seule organisation syndicale à poser sur la table des négociations un projet d’accord alternatif dont de nombreuses dispositions ont été reprises au sein de l’accord de branche. Il faut être clair, le texte signé ne répond pas à toutes les revendications portées par la CFDT dans la négociation. Il offre néanmoins des garanties importantes et de nouveaux droits positifs pour l’intégralité des salariés de la branche.
Vrai ou faux ?
- FAUX L’accord de branche « écrase le statut ». À la SNCF, tout reste en vigueur, ce sont des protections supplémentaires pour tous les cheminots de la branche ferroviaire.
- VRAI L’accord de branche crée une ancienneté pour tous les cheminots contractuels (SNCF & entreprises ferroviaires privées).
- VRAI L’accord de branche améliore le paiement des heures de nuit pour tous.
- VRAI L’accord de branche améliore les indemnisations pour les heures de dimanche et fêtes. Cela est valable pour tous les cheminots des entreprises ferroviaires privées qui ne bénéficiaient pas de ce dispositif. À la SNCF, pas de changement.
La CFDT Cheminots a gagné des droits. Si l’accord est dénoncé, ils seront purement et simplement perdus
1 / Respect du principe de hiérarchie des normes
Le thème des classifications & rémunérations est protégé par un verrou dans le droit du travail, qui dit qu’un accord d’entreprise ne peut pas prévoir des dispositions inférieures à celles de l’accord de branche, relatives aux règles de classifications des emplois et aux rémunérations minimales garanties. La CFDT a fait inscrire ce point de manière claire au sein de l’accord de branche afin d’éviter toute tentative de contournement des dispositions posées par la branche ferroviaire.
2/ Obligation de négocier un accord de branche relatif à l’égalité femme / homme
L’accord de branche classifications & rémunérations représente une fondation majeure pour la branche ferroviaire. C’est un accord qui est de nature à être complété et enrichi par d’autres accords à venir : accords relatifs à l’alternance, à la reconnaissance des certifications professionnelles, à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), à la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels, etc. Parmi eux, l’égalité professionnelle. Les écarts injustes existant entre les femmes et les hommes en matière de rémunération doivent être corrigés. La CFDT est pleinement engagée pour y parvenir et a imposé que des négociations s’engagent dans la branche pour obtenir un socle minimum que toutes les entreprises devront respecter.
3/ Une mise en œuvre dans les entreprises qui doit passer par la négociation
La question des modalités de mise en œuvre de l’accord de branche est essentielle. Les dispositions inscrites sur ce point dans l’accord prévoient que les entreprises ne pourront pas se contenter d’une simple transposition, mais bien d’une négociation qui pourra permettre d’ajouter un étage supplémentaire venant compléter et enrichir les droits contenus dans l’accord de branche. La direction de la SNCF n’envisageait pas initialement de procéder de la sorte et avait fait connaître son intention de dénoncer de manière unilatérale certains référentiels, dont le dictionnaire des filières (RH 0263) ou le référentiel RH 0254 spécifique aux salariés contractuels pour le remplacer unilatéralement par de nouvelles dispositions. Dans son courrier en réponse à l’interpellation de la CFDT, le DRH de la SNCF s’est engagé à inscrire à l’agenda social d’entreprise une négociation sur la mise en œuvre de l’accord de branche au sein de l’entreprise, à condition que cet accord de branche existe…
4/ Une classification des emplois qui prend en compte la diversité des métiers du ferroviaire
- L’accord comporte une classification basée sur une cartographie composée de 144 emplois répartis au sein de 13 familles professionnelles :
- Maintenance, ingénierie et travaux du réseau ferré.
- Maintenance matériel roulant et spécialisée.
- Circulation / exploitation.
- Production ferroviaire.
- Conduite / manœuvre du matériel voyageur et fret.
- Services / relation client / marketing.
- Pilotage et animation de la sécurité et de la qualité.
- Responsables / management.
- Sûreté.
- Fonctions transverses.
- Gestion foncière et immobilière.
- Système d’information et digital.
- Médical / social.
Focus
Héloïse est cheffe d’escale
Son emploi correspond à celui de « cheffe d’escale » repris au sein de la famille « production ferroviaire ». Au moment de la mise en œuvre de la classification, elle sera positionnée sur cet emploi.
Sylvain est opérateur de production signalisation énergie
Son emploi correspond à celui « d’opérateur et de maintenance des systèmes électriques » repris au sein de la famille « maintenance, ingénierie du réseau ferré et des gares ». Au moment de la mise en œuvre de la classification, il sera positionné sur cet emploi.
Éric est conducteur de ligne
Son emploi correspond à celui de « conducteur ligne » repris au sein de la famille « conduite, manœuvre du matériel voyageurs et fret ». Au moment de la mise en œuvre de la classification, il sera positionné sur cet emploi.
En l’absence d’accord de branche, Héloïse, Sylvain et Éric n’auraient aucune référence d’emploi type partagée entre les entreprises ferroviaires. En cas de changement d’entreprise, leur nouvel employeur pourrait donc modifier le contenu et le niveau de leur emploi.
5/ Une grille de classification intégrant les trois collèges de salariés
L’accord ouvert à signature comporte neuf classes intégrant les trois collèges de salariés existants au sein de la plupart des entreprises :
- classes 1 à 3 : employés (exécution) ;
- classes 4 à 5 : agents de maîtrise ;
- classes 6 à 9 : cadres (classe 9 = cadre supérieur).
L’Union des transports publics (UTP) ne souhaitait pas reconnaître les agents de maîtrise, mais la CFDT est parvenue, dans le cadre des négociations, à intégrer les trois collèges dans l’accord de branche.
6/ Des rémunérations minimales de branche permettant de limiter le risque de dumping social
Les rémunérations minimales de branche ont pour objectif de définir un socle protecteur pour les salariés de la branche ferroviaire qui empêchera des entreprises peu vertueuses de précariser l’emploi avec des salaires inférieurs à ceux de leurs concurrents. Elles ne concerneront pas le personnel à statut qui continuera de relever des seules dispositions statutaires.
Concernant les agents contractuels
Ces rémunérations ne s’appliqueront que dans le seul cas de figure où leur niveau de rémunération serait inférieur à ceux de l’accord de branche, ce qui signifierait pour eux une augmentation salariale. Le premier niveau de rémunération annuelle garantie s’établit ainsi à 18 950 € bruts annuels. En comparaison, le premier niveau de rémunération d’un cheminot au statut correspondant aux mêmes éléments de rémunération s’élève à 19 245 € bruts annuels (traitement, indemnité de résidence, prime de travail, prime de fin d’année, prime de vacances et gratification d’exploitation), soit un écart annuel de 295 €. Ce faible différentiel est très clairement protecteur pour la SNCF, car il obligera les autres entreprises de la branche à rémunérer a minima leurs salariés à un niveau de salaire quasi identique à celui du statut. En l’absence d’accord de branche, la seule référence salariale minimale est le SMIC, quel que soit le niveau de l’emploi.
7/ Un accord qui évoluera de manière positive
Le Code du travail prévoit, outre une clause de revoyure tous les cinq ans, une négociation annuelle obligatoire des salaires. Cette NAO de branche viendra donc se superposer à celles organisées dans les différentes entreprises de la branche chaque année.
8/ Création d’une prime d’ancienneté pour plus de 17 000 salariés contractuels de la branche
L’accord de branche intègre l’une des grandes revendications de la CFDT : la création d’une prime d’ancienneté. Cette prime d’ancienneté correspondra aux montants en pourcentage du salaire réel (voir tableau ci-joint).
Focus
Delphine a 55 ans et a été embauchée à la SNCF à l’âge de 31 ans comme coordinatrice formation
Ayant dépassé la limite d’âge, elle a été recrutée comme contractuel à l’annexe C. Elle ne bénéficie donc à ce titre d’aucune prime d’ancienneté. Au moment de la mise en œuvre de l’accord (date limite fin janvier 2022), elle bénéficiera d’une prime d’ancienneté de 14,4 % sur son salaire réel.
- Salaire mensuel : 1 670 €
- Gain salarial : + 2 885 € par an
Focus
Christophe a 28 ans et a été embauché en 2018 comme ASCT au cadre permanent à l’âge de 22 ans
Conformément au chapitre 2 du statut, il est positionné sur l’échelon 2 et bénéficie d’une majoration de 4 % au titre de son ancienneté. Suite à une perte de marché, il est transféré en 2024 dans une autre entreprise. Il bénéficie selon les dispositions de la loi Nouveau pacte ferroviaire d’une garantie du maintien de sa rémunération dans laquelle son ancienneté est prise en compte. Ayant été transféré, il ne bénéficie plus des dispositions statutaires et perdra par conséquent la possibilité de dérouler sur les 8 autres échelons d’ancienneté. Étant rentré à la SNCF, il bénéficiera en revanche a minima de la prime d’ancienneté prévue par l’accord de branche dans laquelle son ancienneté à la SNCF de six ans sera prise en compte.
- Rémunération intégralement garantie + prime d’ancienneté de branche de 3,6 % qui va continuer à augmenter
9/ Une revalorisation des heures de travail de nuit pour plus de 70 000 cheminots
La CFDT Cheminots est parvenue à intégrer dans l’accord de branche des droits nouveaux qui concerneront tous les salariés de la branche ferroviaire, y compris ceux de la SNCF – plus de 70000 agents –, pour qui les indemnités de nuit augmenteront de 0,50 € de l’heure.
Focus
Sarah est agent circulation et travaille en 3×8 au sein d’un PAI
Elle effectue en moyenne 65 nuits par an et 65 matinées dans son roulement. Elle perçoit actuellement une indemnité globale prévue au RH 0131 de 3,96 € / heure de travail de nuit. Au moment de la mise en œuvre de l’accord de branche, l’indemnité qu’elle perçoit passera à 4,46 € par heure de travail de nuit.
- Gain salarial approximatif : 300 € par an
Focus
Jérôme est conducteur de train chez Fret SNCF et effectue une part importante de travail de nuit
Il perçoit une indemnité prévue au RH 0131 de 3,53 € par heure de travail de nuit. Au moment de la mise en œuvre de l’accord de branche, l’indemnité passera à 4,03 € par heure de travail de nuit.
- Gain salarial approximatif : 350 € par an
10/ Une valorisation des heures de travail les dimanches et les jours fériés
La CFDT est parvenue à intégrer dans l’accord de branche une indemnisation de 4,00 € par heure de travail effectuée le dimanche ou un jour férié. La CFDT n’est malheureusement pas parvenue comme pour les heures de nuit à positionner ce taux horaire au-delà du taux actuel prévu au sein du GPU SNCF. Cette disposition positive va toutefois permettre à de nombreux salariés des entreprises ferroviaires privées de bénéficier d’une meilleure indemnisation. Elle permet également de réduire l’écart concurrentiel existant entre la SNCF et d’autres entreprises qui rémunéraient les heures de travail les dimanches et les jours fériés de manière inférieure. Ces exemples, c’est du concret. C’est ce que la CFDT apporte aux salariés !
UNE OPPOSITION 100 % PERDANTE POUR LES CHEMINOTS & LA SNCF, 100 % GAGNANTE POUR LA LIBÉRALISATION ET LES PATRONS !