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Le gouvernement doit répondre à la forte mobilisation des cheminots
Le gouvernement doit répondre à la forte mobilisation des cheminots
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L’appel urgent à la négociation lancé par la CFDT Cheminots au travers de son préavis n’a pas été saisi par le gouvernement. Celui-ci a refusé de clarifier sa position et de répondre aux légitimes attentes des cheminots. En choisissant le conflit, le gouvernement fait le choix de l’irresponsabilité. Ainsi, il veut jauger le niveau de mobilisation des cheminots pour mesurer le rapport de force au lieu de mettre ses propositions sur la table. Montrons-lui notre détermination ! C’est pourquoi, en cohérence avec sa démarche, la CFDT invite tous les cheminots à se mettre en grève reconductible à partir du 4 décembre 2019 à 19h00.
La contrepartie de la fermeture du régime spécial des cheminots était le maintien des droits. C’est le même gouvernement qui refuse d’honorer cet engagement aujourd’hui. La question du régime spécial est posée dans le statut, à son article 4-2 du chapitre 5 : « Dès leur admission à l’essai, les agents du cadre permanent sont affiliés au régime spécial de retraite du personnel de la SNCF dans les conditions réglementaires en vigueur ».
La construction de l’avenir passe par le respect du présent et du passé !
POUR LES AGENTS AU STATUT
POUR LES AGENTS CONTRACTUELS ACTUELS ET EMBAUCHÉS APRÈS JANVIER 2020
POUR TOUS LES SALARIÉS DE LA BRANCHE FERROVIAIRE
Oui, il faut une réforme systémique, mais cela nécessite de donner des réponses aux salariés, de respecter le contrat social passé et de poser sur la table des droits nouveaux pour les salariés contractuels présents et à venir.
Pour cela, la CFDT revendique un système basé sur la solidarité et le maintien de l’âge de départ à la retraite.
Si la CFDT partage un nombre important de revendications portées par les autres organisations syndicales, elle refuse de donner l’illusion aux cheminots que la réforme ferroviaire de 2018 pourrait être abrogée. La loi Nouveau pacte ferroviaire a définitivement fermé le recrutement au statut et le régime des retraites associé pour les futurs embauchés. Cette situation, ainsi que la transformation du Groupe et de la branche, nous impose de réinventer un modèle social qui soit porteur de nouveaux droits (meilleure prise en compte des sujétions de dimanche, férié et nuits, 13e mois, complémentaire santé pour tous, caisse de prévoyance, facilités de circulation universelles, titres-restaurant, chèques vacances, etc.). Des mesures existent pour améliorer le quotidien des cheminots. Face à un gouvernement qui refuse de négocier, la CFDT fera entendre ses légitimes revendications pour des cheminots du GPF, comme ceux de la branche ferroviaire en s’engageant dans la mobilisation.
LA CFDT APPELLE TOUS LES CHEMINOTS À SE METTRE EN GRÈVE DÈS LE MERCREDI 4 DÉCEMBRE À 19H00 POUR MONTRER AU GOUVERNEMENT LEUR DÉTERMINATION À DÉFENDRE LES SPÉCIFICITÉS DE NOS MÉTIERS.
La question des retraites est un facteur majeur d’inquiétude dans le conflit social qui s’annonce. Elle s’ajoute à un contexte de tensions sociales exacerbées par des réorganisations incessantes, des suppressions de postes et une perte de sens des collectifs au travail. Le résultat est, malheureusement, connu : une souffrance au travail qui va croissant. La CFDT ne se résoudra pas à l’échec du dialogue social et au sacrifice des cheminots. Nous portons, au contraire, un syndicalisme de propositions pour améliorer le quotidien des cheminots. Explications.
La loi de 2018 a décidé de la fermeture du régime spécial des cheminots. La contrepartie de cette fermeture était le maintien de tous les droits pour les salariés en poste et le gouvernement s’y est engagé à plusieurs reprises.
La question du régime spécial est directement liée au statut : « Dès leur admission à l’essai, les agents du cadre permanent sont affiliés au régime spécial de retraite du personnel de la SNCF dans les conditions réglementaires en vigueur ».
Les cheminots, contrairement à ce qui pourrait être dit, n’ont pas été exemptés des effets des réformes précédentes sur les retraites. En effet, les réformes de 2008, 2010 et 2014 ont déjà porté de nombreux coups à la continuité du contrat social cheminot et ont fait émerger au sein du corps social des écarts importants en matière de droits à la retraite.
La remise en cause des droits à la retraite des cheminots, tant pour leur âge de départ que pour les modalités de calcul des pensions serait donc :
En effet, obtenir cette garantie permet de :
La CFDT revendique une réforme systémique qui permette de conserver ce qui a été garanti et de construire plus de justice et des droits nouveaux pour les contractuels (prise en compte de la pénibilité, effort sur les basses pensions, augmentation des salaires cotisables, etc.).
La CFDT Cheminots avait écrit une lettre ouverte à Jean-Pierre Farandou en demandant l’arrêt des restructurations, une véritable unité sociale, la réhumanisation des trains et des gares, etc. Les premières annonces du président Farandou vont dans le bon sens, mais maintenant il faut des actes ! La CFDT constate à ce stade une contradiction entre les réponses positives sur le point d’être données par la SNCF et un gouvernement qui se resigne au conflit en repoussant ses décisions à la mi-décembre. En 2019, il serait temps de préférer les engagements à la confrontation !
Si la CFDT partage un nombre important de revendications portées par les autres organisations syndicales, elle refuse de donner l’illusion aux cheminots que la réforme ferroviaire de 2018 pourrait être abrogée. La loi Nouveau pacte ferroviaire a définitivement fermé le recrutement au statut et le régime des retraites associé pour les futurs embauchés. Cette situation, ainsi que la transformation du Groupe et de la branche, nous impose de réinventer un modèle social qui soit porteur de nouveaux droits (meilleure prise en compte des sujétions de dimanche, férié et nuits, 13e mois, complémentaire santé pour tous, caisse de prévoyance, facilités de circulation universelles, titres-restaurant, chèques vacances, etc.). Des mesures existent pour améliorer le quotidien des cheminots.
Il appartient à ceux qui sont en capacité d’apporter des solutions de le faire. La CFDT refuse que la seule solution soit le conflit. Nous avons à construire ensemble la SNCF de demain et la CFDT s’y engage ! La CFDT restera ouverte à la négociation jusqu’au bout afin d’éviter le conflit. Si aucune réponse ne lui était apportée, elle assumera toutes ses responsabilités et engagera toutes les actions pour défendre les cheminots et obtenir satisfaction à ses revendications.