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Une situation explosive dans l’entreprise
Une situation explosive dans l’entreprise
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Depuis des mois, rien ne bouge à la cantine de Wilson. Une petite mise au point s’impose : il s’agit d’une cantine saturée, des cheminots qui s’entassent dans un brouhaha indéfinissable et sont finalement obligés de s’expatrier dans les restaurations alternatives. Bref, pour les cheminots et la CFDT, la coupe est pleine !
La CFDT Cheminots a toujours prôné la gestion de la restauration par l’entreprise, seule mesure juste ! La preuve : le CSE Siège Réseau, géré par la CFDT, où la restauration reprise par la SNCF répond parfaitement aux attentes des salariés. Pour Saint-Denis, la CFDT demande depuis plusieurs années la reprise de la restauration par l’entreprise (en expérimentation). Simple et efficace, cela est une solution pérenne aux intempestifs découpages CSE imposés par l’entreprise qui nous ont amenés à cette situation catastrophique.
Même si la finalité paraît bonne, pour la CFDT Cheminots, le processus pour y arriver est néanmoins défaillant ! Une fermeture aurait des effets dévastateurs, privant de restauration durant de longs mois les salariés de ces deux sites.
La rétrocession complète de l’activité de restauration de Wilson et d’Étoiles à la direction, sans fermeture et sans préjudice pour les salariés, est l’unique solution prônée par la CFDT. Bien sûr, cela s’associe impérativement à la réouverture du restaurant Campra, en gestion par l’entreprise, pour répondre à la surcharge de Wilson.
Plusieurs organisations syndicales appellent à une grève le 24 septembre. Certaines voulaient un mouvement de 24 heures, d’autres un mouvement reconductible et d’autres encore une participation à une manifestation sans grève.
Pour la CFDT, défendre les cheminots implique d’avoir une action coordonnée sur les modalités et qui porte des revendications identifiées sur les agents SNCF. L’exemple du mouvement des salariés de la RATP est la preuve que parler des métiers et des situations propres aux cheminots est indispensable avant de passer à des mouvements interprofessionnels.
Le mouvement du 24 septembre ne porte pas sur des revendications précises et spécifiques aux cheminots !
Par ailleurs, la réforme des retraites sort de la discussion générale pour aller sur des discussions par catégorie. C’est le moment de porter les revendications des cheminots. Il faudra ensuite le bilan de cette phase de concertation et décider, en connaissance de cause, ce qu’il faut faire. Pour la CFDT, la priorité est à la défense au quotidien des cheminots, actuellement confrontés à des réorganisations internes sans précèdent.
Jeudi 5 septembre, la CFDT a été reçue à Matignon par le Premier ministre. La CFDT a rappelé que le système actuel porte des injustices. Un nouveau système ne peut être créé que s’il est plus équitable et bénéfique au plus grand nombre. Pour cela, la CFDT revendique une meilleure prise en compte de la pénibilité, une plus grande générosité envers les basses pensions ou encore un aménagement des fins de carrières (notamment par la retraite progressive). Elle a aussi rappelé son exigence quant aux modalités de transition, notamment pour les salariés des régimes particuliers : montée en charge progressive pour ne pas pénaliser les individus, garantie des droits acquis avant la réforme, mesures d’accompagnement pour certaines professions et régimes spéciaux, etc.
La CFDT revendiquera dans les concertations l’application pleine et entière d’un maintien dans le régime spécial pour tous les cheminots qui ont été recrutés sous statut avant le 1er janvier 2020 (principe du droit acquis). Si cette revendication n’est pas respectée, si ses modalités de mise en œuvre sont inacceptables, la CFDT appellera à s’y opposer par tous les moyens, sans exclure un recours à l’action. La CFDT portera des revendications pour conserver la cotisation du « T2 » (le système actuel) et l’affecter au bénéfice des cheminots. La priorité sur ce dossier est de rechercher des solutions protectrices pour tous, pas de s’agiter inutilement !
Si certains appellent à une grève préventive sur les retraites, la CFDT choisit de défendre les conditions concrètes des cheminots au travail. Mise en place de SNCF 2020, réorganisations qui s’accumulent sans priorisation, négociations du nouveau pacte social dans la branche et dans l’entreprise patinent… Autant de sujets à traiter sur-le-champ et pour lesquels la CFDT est concentrée.
Agir pour protéger les cheminots dans la transition, avec :
Créer des droits nouveaux dans la branche ferroviaire (convention collective), avec :
Ne pas laisser la mise en place du nouveau pacte social à la seule main de la direction, avec :
La CFDT travaille et agit pour obtenir ces nouveaux droits. Les militants CFDT seront présents dans les sites SNCF auprès de leurs collègues cheminots pour leur proposer l’appui de l’organisation face aux transformations en cours et à venir.
Pour aller plus loin sur le dossier des retraites, je clique ici