INTÉRESSEMENT 2021

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INTÉRESSEMENT 2021

Un exercice marqué par la crise et par l’engagement des cheminots

Les résultats de l’intéressement sont marqués par les impacts de la crise Covid. Pourtant, si certains indicateurs ont été atteints, c’est bien grâce à l’engagement et au travail des cheminotes et des cheminots. Explications.

Intéressement 2018 à 2021 (non imposable si placé sur PEG)

SA 2021 2020 2019 2018
SNCF 317 euros 323,21 euros 274,09 euros 477 euros
SNCF Voyageurs 266 euros 239,75 euros 192,92 euros 401 euros
FRET 285 euros
SNCF Réseau 341 euros 267,97 euros 174,94 euros 350 euros

Prime exceptionnelle (imposable)

SA 2021 2020 2019 2018
Gares & Connexions 341 euros

Le critère se rapportant à la marge opérationnelle* est le plus contraignant dans le calcul de l’intéressement. En 2020, la direction se retranchait derrière le conflit des retraites pour justifier de la diminution de l’intéressement. En 2021, c’est la crise sanitaire qui est évoquée. Pourtant, comme le soulignait le président de la SNCF à la présentation des résultats financiers, c’est bien l’investissement des cheminot·e·s qui a permis à l’entreprise résister à cette crise. Pour la CFDT Cheminots, la reconnaissance de cet investissement doit se traduire par des actions concrètes et ne pas se limiter à des effets d’annonces.

La CFDT a été l’organisation syndicale leader pour la conclusion de l’accord d’intéressement en juin 2015 et a agi pour intégrer 50 % de critères sociaux qui permettent d’atteindre les montants d’intéressement de cette année.

À la rédaction de ces accords, la direction estimait que l’intéressement permettrait aux cheminot·e·s de percevoir environ 1 200 euros sur trois ans. Nous sommes loin du compte ! La CFDT revendique donc l’attribution d’une prime exceptionnelle permettant aux cheminot·e·s de percevoir la juste rétribution de leur investissement. L’entreprise ayant fait le choix de verser une prime exceptionnelle de 341 euros aux agents de Gares & Connexions en lieu et place de l’intéressement, la CFDT demande l’extension du principe d’une prime exceptionnelle à tous les cheminot·e·s de toutes les SA pour atteindre les 400 euros pour toutes et pour tous.

Focus sur les montants bruts 2021

SNCF : 317 euros

Les cheminots de la SA SNCF voient leur intéressement diminuer, alors même que l’entreprise poursuit sa politique de productivité au travers de la diminution des effectifs sans se soucier des répercussions sur la charge de travail de ceux qui restent.

SNCF Voyageurs : 266 euros

Les cheminots de la SA Voyageurs se voient attribuer près de 27 euros de plus par rapport à l’année dernière. 27 euros pour ceux qui ont assuré la production pendant les confinements et permis à l’entreprise de maintenir son activité sur le transport de voyageurs avec des conditions de travail inacceptables, notamment durant les RHR…

L’impact de la crise sanitaire sera plus que jamais ressenti comme une injustice par ceux qui étaient en première ligne !

SNCF Réseau : 341 euros

Les cheminots de la SA Réseau perçoivent 73 euros de plus par rapport à l’année dernière. La CFDT Cheminots fait le constat que les cheminot·e·s de SNCF Réseau se sont largement mobilisés pendant la crise sanitaire. La direction a augmenté significativement le volume de travaux du fait de la diminution des circulations. Les agents de SNCF Réseau ont répondu présents, acceptant de travailler dans des conditions dégradées en l’absence de solutions de restauration pendant leurs déplacements.

FRET : 285 euros

Les agents de la SAS FRET perçoivent 45 euros de plus par rapport à l’année dernière. La encore, pour la CFDT Cheminots, c’est scandaleux au regard de la politique de productivité initiée par la direction et les centaines d’emplois supprimés.

Gares & Connexions : prime exceptionnelle de 341 euros

Pour les agents de Gares & Connexions, la direction estime que l’accord d’intéressement de la SA Voyageurs ne peut plus s’appliquer à la SA Gares & Connexions. Elle a fait le choix d’attribuer une prime exceptionnelle à ces agents. Le montant de cette prime, après cotisations et impôts, serait, selon la direction, équivalent au montant net de l’intéressement Voyageurs. Pour la CFDT Cheminots, ce choix n’est pas neutre pour les cheminot·e·s en raison du caractère imposable de cette prime et du fait qu’elle ne fera pas l’objet d’un versement automatique sur le PEG. Cette solution pose un problème d’équité.

Et après 2021 ?

Les efforts des salariés doivent être récompensés : la CFDT exige la révision des critères d’attribution.

Le versement sur PEG

L’accord PEG prévoit le fléchage de l’intéressement sur l’un des quatre fonds communs de placement d’entreprise. Si l’agent place tout ou partie de sa prime d’intéressement sur le PEG dans le cadre de ces fonds, un abondement de 30 % du montant versé sera crédité en sus sur ce compte (soit entre 80 et 102 euros supplémentaires, selon les cas). Attention : à défaut de réponse au bulletin d’option avant la date indiquée, l’intéressement sera placé automatiquement sur PEG.

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*La marge opérationnelle (MOP) ou marge d’exploitation correspond au rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires. Ce ratio indique la performance économique avant prise en compte du résultat financier, des impôts, et des événements exceptionnels.

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SA RÉSEAU

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Évolution de la formation

Les actions & les revendications de la CFDT

La CFDT a participé à une deuxième bilatérale concernant l’évolution de la formation aux métiers de la SA Réseau. Le projet consiste à regrouper en trois grands centres – Nanterre, Lyon-Saint-Priest et Bordeaux – l’ensemble des unités de formation Maintenance & travaux (UF) et les centres de formation de la Circulation ferroviaire (CFCF).

Quels sont les objectifs affichés ?

  • Industrialiser et moderniser la formation.
  • Faire ainsi bénéficier chaque agent d’une formation métier par an d’ici 2026.
  • Digitalisation des relevés de notes, attestation de formation et outils de planification pour être compatibles à chaque métier et moins lourds à réaliser.

La mise en service de ces centres de formation est prévue pour 2023. Ils devront offrir – en plus des simulateurs et autres salles de cours – un service complet de logement et de restauration sur site et seraient gérés par un prestataire pour le choix duquel un appel d’offres est en cours.

Oui, mais… Entre la théorie et la pratique, il y a un monde et des revendications portées par la CFDT !

Le projet consiste aussi à faire des économies et de la productivité. La direction annonce vouloir atteindre moins 60 équivalents temps plein d’effectif disponible principalement sur les fonctions d’appui et les lignes managériales.

Les sept revendications de la CFDT

  1. Il n’est pas question de laisser un seul agent sans solution de reclassement ! Les reclassements doivent être anticipés et accompagnés.
  2. L’application du GRH 0910 pour le personnel des UF et CFCF actuel doit être systématique et immédiate. Or, ces dispositions ne sont pas appliquées partout, notamment au CFCF de Nancy. Ce n’est pas acceptable !
  3. Il n’est pas possible de faire des économies sur la formation. C’est une brique essentielle à nos métiers, à notre culture sécurité, aux besoins de formations initiales et de perfectionnements.
  4. Il faut privilégier la proximité et la diversité. Des moyens (FE et / ou ASFP) doivent être déployés dans les établissements pour compenser ces fermetures d’UF et de CFCF.
  5. Des évolutions sont nécessaires au regard de l’augmentation des événements sécurité. Mais cela doit se faire en tenant compte du potentiel humain. Il y a donc nécessité à investir. En effet, à ce jour, il y a moins de la moitié des besoins en formatrices ou formateurs identifiée et des offres de postes doivent être établies et diffusées deuxième semestre 2021. Pour autant, il est déjà certain que la majorité des actuels formatrices et formateurs ne souhaite pas intégrer les futurs centres, pour la plupart loin de leur bassin de vie.
  6. Il faut une valorisation de ces postes. La difficulté à recruter dénote un manque de reconnaissance des métiers de la formation. Ces fonctions mériteraient, en effet, d’être valorisées en dehors de l’attribution de primes non liquidables et notamment lors des exercices de notations. La contribution à la formation doit être intégrée dans un parcours professionnel, choisie et reconnue pour la valeur qu’elle a et qu’elle génère en matière de connaissances et de transmission. Le constat est tellement vrai que sur certains métiers (signalisation mécanique, caténaire, SE, etc.) la pénurie de volontés conduira inexorablement l’entreprise à maintenir les UF opérationnelles au-delà de l’ouverture des centres où… il n’y aura pas assez de formateurs.
  7. Les conditions d’organisation et de gestion horaire doivent être intégrées
  • Contrairement à ce que prévoit la direction, il ne doit pas y avoir de cours les lundis matin et vendredis après-midi.
  • Les personnes doivent se voir attribuer un régime établissement, un forfait en jours et non un régime siège comme elle l’envisage.
  • La préparation des cours doit pouvoir se faire en télétravail.
  • Des logements doivent être mis à disposition pour l’ensemble des agents qui le souhaitent.
  • Des facilités de retour dans leur région d’origine doivent être organisées.
  • Les délais d’acheminement des apprenants, la durée de leur déplacement et l’impact que cela peut avoir sur leur équilibre vie pro’ / vie perso’ doivent être évalués et intégrés.

Et après ?

Bien que les formations courtes (un à deux jours) soient toujours prévues être dispensées en établissement, la CFDT souhaite que les agents apprenants n’aient pas à subir les conséquences de ces décisions au-delà du strict nécessaire et que leurs contraintes soient prises en compte.

Pour la CFDT, une fois encore, le pilier humain plébiscité dans la communication de l’entreprise ne semble pas être au cœur du projet.

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SUGE

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SUGE

La CFDT appelle à la grève 

Le 19 février, la CFDT était reçue en DCI à la suite de la mise en place du Plan RH Sûreté communiqué dans le Flash Com le 12 février. La CFDT a alerté la Direction de la Sûreté de l’iniquité de ces mesures. Les agents de province ont eux aussi de nombreuses contraintes, que ce soit en matière de logement ou de transport.

Nos revendications par collège

Pour la CFDT Cheminots, chaque salarié de la SUGE est impacté, quelle que soit sa qualification et sa fonction !

Collège exécution

  • L’indemnité de sujétion SUGE opérationnelle pour les agents de province.

Collège maîtrise

  • Attribution de l’indemnité de sujétion SUGE opérationnelle pour les ADPX.

Collège cadre

  • Attribution de l’indemnité de management fixe mensuelle pour les adjoints CUO.

Les ADPX alternant tâches administratives et de terrain sont souvent les roues de secours opérationnelles face aux manques d’effectifs. Les adjoints CUO, via la délégation de pouvoirs, ont le même niveau de responsabilité que les CUO et pourtant aucune mesure n’est fléchée pour eux alors que leurs N-1 et les DPX sont eux éligibles à l’indemnité de management…

La CFDT appelle à une mobilisation générale ! Ce préavis couvre les dates du mercredi 10 mars à 5h00 au mercredi 7 avril à 5h00.

Nous souhaitons une forte participation tous les jeudis. Les modalités d’action vous seront communiquées ultérieurement.

Les agents peuvent faire grève

  • La journée entière.
  • Demi DJS à la prise de service (3h59 pour une journée de 8h00 ou 3h52 pour une journée de 7h45).
  • 59 minutes à la prise de service.

N’oubliez pas de transmettre vos D2I, le délai étant de 48 heures avant le jour de grève. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter vos représentants CFDT.

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8 MARS

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8 MARS

Journée internationale des droits des femmes

La CFDT fait le point

En 1977, les Nations unies ont officialisé la Journée internationale des droits des femmes. C’est une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes et notamment sur la réduction des inégalités par rapport aux hommes ou sur les problématiques des violences faites aux femmes.

Alors que la direction vient de consacrer un Temps réel à l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes, se félicitant des bons scores obtenus par les cinq SA du Groupe, la CFDT Cheminots appelle à la vigilance. Oui, les scores obtenus sur l’indice de l’égalité professionnelle sont en progression. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt ! C’est par un artifice que les SA de la SNCF ont amélioré leur score ! Les années précédentes, le score de la SNCF plafonnait à 78, soit juste trois points au-dessus du minimum requis.

Alors, comment expliquer ce bond ?!

La direction a mis en œuvre l’une des propositions de la CFDT de mettre en place des mesures spécifiques de rattrapage salarial après maternité dans le cadre de la négociation du nouvel accord en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité.

La CFDT pourrait s’en féliciter…

Mais la direction a retenu cette proposition de notation hors compte ou d’augmentation moyenne pour les contractuelles que pour le seul exercice 2020 et ne l’applique qu’aux femmes en congé maternité durant l’exercice de notation et non pas à toutes les femmes en congé maternité au cours de l’année.

Cette demi-mesure crée des inégalités et ce, d’autant que l’on ne choisit pas la date à laquelle son enfant va naître !

La CFDT continuera à se battre pour que cette mesure soit intégrée dans un futur accord au profit de toutes les femmes en congé maternité au cours d’une année !

Où en est le renouvellement de l’accord sur l’égalité professionnelle et la mixité du groupe SNCF ?

L’accord précédent est venu à échéance fin 2019. Des négociations ont été engagées en 2019, mais elles ont été interrompues par la direction. Fin 2020, reprise des négociations avec un objectif affiché de signature en 2020. Après cette annonce, la direction a interrompu une nouvelle fois les négociations. La CFDT Cheminots ne comprend pas cette stratégie de stop and go qui interroge sur la volonté de la direction de s’emparer du sujet.

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NOUVEAUX LOGICIELS D’ORDONNANCEMENT ET DE PLANIFICATION

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NOUVEAUX LOGICIELS D’ORDONNANCEMENT ET DE PLANIFICATION

Déploiement des APS au sein des activités voyageurs

Le grand chamboulement des métiers GU / GA / GM

Plusieurs projets en lien avec le déploiement de nouveaux logiciels d’ordonnancement et de planification avancée (APS) sont en cours au sein des activités voyageurs : GOAL pour Voyages, OSCAR pour TER et POGS pour Transilien. Demande d’audience CFDT.

Le contenu ainsi que le degré d’avancement de chacun d’entre eux ont fait l’objet de différentes présentations organisées par chacune des activités. Ces dernières ont permis d’obtenir un certain nombre de réponses aux questions inhérentes à ces nouveaux outils. La CFDT pose néanmoins le constat que les éléments présentés se sont concentré de manière quasi essentielle sur l’architecture technique de ces nouvelles applications informatiques.

La CFDT Cheminots agit pour les agents

Les volets RH et sociaux n’ont malheureusement pas pu être abordés de manière précise et détaillée, alors que c’est pourtant sur eux que se concentrent les attentes et les inquiétudes des agents gestionnaires d’utilisation (GU), gestionnaires d’activité (GA) et gestionnaires des moyens (GM).

Une demande d’audience a été posée

Objectif : obtenir les réponses attendues sur les volets RH et sociaux inhérents à ces projets. Les principaux sujets pointés par la CFDT :

  • trajectoire GPEC en lien avec ces nouveaux outils incluant une vision prospective des volumes et de la répartition des emplois sur le territoire des métiers de la GU, GA et GM ;
  • impacts des APS sur les contours des métiers de la GU, GA et GM et sur les interfaces avec les autres métiers de la SA Voyageurs ;
  • formation aux nouveaux logiciels et accompagnement de la montée en compétences des agents actuellement en poste ;
  • évolutions potentielles des profils de recrutement sur les métiers de la GU, GA et GM ;
  • impacts de ces nouveaux logiciels en matière d’augmentation des niveaux de responsabilité et de la charge mentale des agents ;
  • modifications potentielles du CO des différentes entités ;
  • enjeux liés à la transversalité de ces nouveaux outils entre les différentes activités de la SA Voyageurs.

Des impacts et des bouleversements évidents

La mise en place d’un outil APS dans une entreprise a pour objectif clair de réduire les coûts de production.

Ces nouveaux outils auront clairement des répercussions

  • Pour les agents assurant la production pour qui ces nouveaux outils vont induire une gestion du personnel déshumanisée et optimisée par un algorithme.
  • Pour les agents GU / GA / GM pour qui les APS vont clairement venir chambouler les pratiques professionnelles et réinterroger les contours des métiers.

Les APS, c’est quoi ?

L’acronyme APS signifie en anglais Advanced Planning and Scheduling, ce qui peut se traduire en français par système d’ordonnancement et de planification avancée. Les APS sont des outils de planification, qui ont pour objectif d’optimiser les capacités et les ressources (personnel, matériel roulant, etc.) par rapport à la charge de travail et aux activités de la SA Voyageurs. Suivant les paramètres et les contraintes qui seront paramétrés dans l’outil, les APS permettront de simuler et de modéliser plusieurs hypothèses afin d’optimiser la production : montage des journées de service et notamment des roulements des agents et du matériel roulant. Les APS sont également des outils de décision qui peuvent être utilisés afin de répondre à des enjeux stratégiques pour la SA Voyageurs. À titre d’exemple, la demande d’une autorité organisatrice de mobilités (AOM) d’adapter le plan de transport pour un festival ou de l’événementiel pourra ainsi être modélisée très rapidement. Les APS pourront également être utilisés pour construire la réponse à un appel d’offres d’un service de transport ferroviaire de voyageurs.

La CFDT saura défendre les intérêts des agents face à l’arrivée de ces logiciels !

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MOBILITÉ AU FRET

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MOBILITÉ AU FRET

La CFDT assume pleinement ses responsabilités et défend les agents de Fret SNCF

Confrontée à un contexte particulier lié à la crise sanitaire et économique, mais également au plan de relance du fret ferroviaire qui devrait accompagner une reprise de l’activité espérée pour 2023, la Direction de la SAS Fret a présenté au CSE du 25 février un texte unilatéral, la FR60001, qui prévoit des mesures de soutien à la mobilité des agents de la SAS Fret.

Ce texte vient compléter pour la période 2021-2022 les dispositifs existants actuellement au niveau du Groupe

  • Le GRH 00281 (règlement sur les départs volontaires).
  • Le GRH 00910 (dispositif d’accompagnement de la mobilité résultant des mesures d’organisation et d’évolution de l’emploi).

Cette FR se substitue ainsi à la MRH00201, plus communément appelée dispositif compétences, dont elle reprend plusieurs points en lien avec la mobilité des agents. De plus, ce texte a vocation à être remplacé par le futur accord de Groupe en lien avec la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) et des mobilités intra et inter SA, dont les négociations vont prochainement s’ouvrir au niveau du Groupe.

La CFDT défend bec et ongle l’emploi et les compétences des cheminots du Fret

Lors des bilatérales organisées par la Direction de la SAS Fret en janvier dernier, la CFDT avait clairement exprimé sa priorité, qui consiste à préserver les emplois et les compétences chez Fret en attendant la reprise d’activité. Afin de pouvoir surmonter les difficultés conjoncturelles induites par la crise sanitaire, la CFDT a demandé à la Direction de la SAS Fret de réactiver l’activité partielle, dont le dispositif exceptionnel Covid a été prorogé par l’État jusqu’à fin mars.

La CFDT revendique que les garanties complémentaires prévues par l’accord de Groupe relatif à l’activité partielle de longue durée (APLD), signé par la CFDT Cheminots en janvier dernier, soient étendues de manière rapide aux agents
de la SAS Fret.

L’accord APLD négocié et signé par la CFDT offre, en effet, des garanties plus protectrices que celles du dispositif mis en place par l’État, notamment en matière de garantie de l’emploi, de garanties du niveau de rémunération, d’équité de traitement entre les agents et réadaptation de la charge de travail, de droits complémentaires, etc. La CFDT s’est également positionnée à cette occasion pour la mise en œuvre d’un futur accord GPEC, qui s’articulerait avec les dispositions négociées au niveau du Groupe, permettant de redonner de véritables perspectives aux agents de Fret SNCF, qui ont cruellement le sentiment que la reprise du fret ferroviaire se fera sans la SAS Fret. La CFDT avait également fait connaître son opposition à des dispositifs qui seraient mis en œuvre afin d’accompagner purement et simplement l’adaptation de l’emploi.

Lors du CSE du 25 février, la CFDT a su prendre ses responsabilités dans l’intérêt des agents de la SAS Fret

Contrairement à l’organisation syndicale presque plus majoritaire qui a tenté de mettre en défaut la FR60001 sur une appréciation juridique très fumeuse, suivie de près par la 2e organisation du front du refus qui lui colle à la roue sur le terrain de la contestation systématique, la CFDT Cheminots a défendu avec opiniâtreté sa vision d’un accord basé sur le développement des compétences au sein de Fret et ainsi privilégié de donner des perspectives d’avenir aux salariés au sein de Fret SNCF, couplés à l’extension pour Fret de l’accord de Groupe relatif à l’APLD. La direction a tenté de justifier sa volonté d’attendre quelques semaines avant d’étudier la possibilité d’une extension de l’accord APLD à la SAS Fret, le temps de régler les mobilités souhaitées à l’intérieur du Groupe SNCF et ainsi se donner la possibilité de se délester d’une partie de l’effectif !

Fidèle à sa ligne d’action et à ses principes, la CFDT a assumé sa position en votant CONTRE ce texte unilatéral Fret pendant que les deux organisations syndicales majoritaires se défaussaient de leur responsabilité envers les salariés en ne prenant pas part au vote.

L’UNSA, fidèle à ses principes d’accompagnement de la direction, a voté en faveur de ce texte qui entérine une nouvelle destruction des emplois au Fret à très court terme.

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